Cette agence web, spécialisée dans le langage Ruby on Rails, a opté depuis 2005 pour cette spécialisation technique. Un choix stratégique qui aurait pu limiter son développement. Or, il n’en est rien, comme le prouvent les 10 bougies que Julien Henzelin s’apprête à souffler pour fêter la date de création de son agence.
Tous ceux qui ont eu à choisir une agence web ont été confrontés au même dilemme. Opter pour une structure qui travaille avec des méthodes dites « agiles » mais codant souvent dans des langages plus confidentiels, ou s’engager avec une agence privilégiant les CMS standardisés et appliquant des processus moins participatifs. Face à ces deux alternatives, le client est souvent démuni car que faire pour bien faire ? « Tout dépend de ses besoins », répond très philosophiquement Julien Henzelin, fondateur de Liquid Concept. Si ce dernier a fini par privilégier, avec son équipe, la voie de l’agilité et du sur-mesure, c’est parce qu’il ne voyait pas l’utilité de consacrer une bonne partie du budget du client à limiter les fonctionnalités d’un CMS. « Mieux vaut dans ce cas construire l’architecture du site de A à Z. »
Mais s’engager avec Liquid Concept présuppose d’adopter le langage Ruby on Rails (RoR) et d’emprunter un rythme de collaboration itératif très demandeur en temps et en implication personnelle pour le client. « C’est pour cela que ce qui apparaît comme un choix n’en est pas un finalement. Les entreprises qui nous mandatent savent où elles mettent les pieds. Très souvent, elles ont hérité d’une infrastructure dans ce langage mais elles n’ont plus ou pas assez de développeurs RoR à l’interne. Et nous sommes l’agence la plus ancienne développant en Ruby de Suisse. D’autres clients sont à la recherche d’un accoucheur de solutions business avec une forte compétence technique. Dans ce cas, le choix du langage de programmation passe en deuxième plan, car la maïeutique agile a pour ambition d’améliorer l’entonnoir de conversion avec des outils sur-mesure. »
Le mobile, ce n’est pas si facile !
Autre corde à son arc, Liquid Concept s’est également spécialisé dans le développement mobile natif (iOS et Android) et applicatif responsif (CSS3, HTLM5). Avec notamment pour clients : Kudelski pour une app d’envoi sécurisé de photos ; JPM guides pour une app proposant un catalogue de carnets de voyages en marque blanche customisable aux couleurs des tours operators ; TFT, ONG aidant les entreprises à fournir des produits durables, pour un CMS in house ; le concours Clara Haskil ou le Zermatt festival pour du streaming vidéo live. Ici, on a la certitude que tout est fait in house. Avec l’explosion des mobiles, rien que pour Android on compte quelque 5700 devices et sous iOS il y a déjà 5 iPhones : la complexité technique implique de travailler avec des agences qui ont de solides connaissances. D’où la mise en garde de confier ce type de mandat à des agences de communication qui vont outsourcer le développement. « Ce qui apparaît de prime abord meilleur marché, peut s’avérer plus cher que prévu ! »
Une longue carrière
Avoir une agence qui va sur ses 10 ans, lorsqu’on en a 33, est un double exploit. Julien Henzelin ne se prend pas la tête pour autant. Aujourd’hui son agence compte 6 collaborateurs, il n’aimerait pas dépasser le nombre de 10. Et pour élargir son champ d’intérêt, il a suivi une formation de naturopathe et est administrateur de l’Ecole Professionnelle Supérieure de Naturopathie. Ne se définissant pas comme un technicien, son background est littéraire ; il s’applique à être la mouche du coche au sein de son team en devenant la voix du client. « Il y a trop souvent des malentendus entre les envies des développeurs et les besoins du mandant. »